Le point de vue du Plénay accessible en téléphérique

< sur les hauteurs de Morzine, dans le Chablais en Haute-Savoie >
   
  
   Le Pléney, dominant la ville de Morzine, est une longue et large arête formant l’extrémité nord du massif de la Joux Plane. Du sommet, on bénéficie d’un beau panorama sur le massif des Aravis, le Mont Blanc, le massif des Dents Blanches, ainsi que sur les sommets proches de Morzine comme le Mont Chéry ou le Roc d’Enfer. On y arrive en dix minutes de téléphérique !

       Avoriaz bientôt dans les premières lueurs de l'aube

       Massif du Mont-Blanc, Aiguille du Midi à l'extrême gauche

       Roc d'Enfer (alt.2243m) 

       Mont Chéry (alt.1826m) 

   Cette moyenne montagne s’avère être largement colonisée par le tourisme sportif, qu’il soit hivernal ou estival, pistes de ski, remontées mécaniques, pistes de VTT, terrains de golf, jusqu’aux infrastructures plus ou moins visibles liées à l’ensemble de ces activités. Cette tendance à l’anthropisation de la montagne alpine ne cesse de gagner du terrain, ayant arraché au paysage alpin durant ces dernières décennies, des lambeaux entiers d’espaces naturels inviolés. Les enjeux économiques d’une région à fort potentiel touristique sont énormes, faisant largement vivre la population locale dans de nombreux secteurs d’activité. Les communes s’enrichissent, continuent à investir, développant constamment leurs capacités d’accueil en conservant les apparences esthétiques de l’habitat traditionnel. Et tout autour, le grignotage de la montagne continue, inlassablement, pour toujours plus de vacanciers en recherche de dépaysement.

       Télésiège du Plénay (alt.1554m) 

   « Aujourd’hui, il y a urgence : on découvre que la montagne n’est pas un espace illimité, et que ce patrimoine exceptionnel est en danger. Espace le plus tardivement découvert, la montagne est le plus radicalement menacée, agressée de l’intérieur et de l’extérieur, de façon parfois insidieuse. Des activités « de nature » anodines peuvent se révéler nocives pour le milieu naturel : raquette à neige, VTT, escalade en falaise, via ferrata. Les conflits d’usage sont fréquents. Enfin, une contradiction perdure : à un besoin accru de nature originelle s’oppose une pression des agents touristiques (qui veulent « valoriser » la montagne) et des usagers (qui demandent plus de commodités et de confort). » (Jean-Paul Zuanon, directeur de la revue du Club alpin français ; Source « Les Alpes, paysages naturels, faune et flore », Editions Delachaux et Niestlé, 1999)